Jeu !

Rêvez l'actu et faites-en un article court - allez, une quinzaine de lignes (dans la forme qui vous plaira) sur le thème de votre choix.

La France toujours dans la rue pour Taubira

Le 25 octobre dernier, une heure à peine après qu'à Angers une gamine a brandi une peau de banane en criant une phrase injurieuse à l'égard de Christiane Taubira, plusieurs centaines de personnes se sont massées spontanément à Paris devant le 13 place Vendôme. Un rassemblement de soutien improvisé, paisible mais déterminé, émaillé de panneaux bricolés à la hâte : "Christiane, avec toi on a tous la banane", "Justice pour la Ministre de la Justice" ou encore la célèbre main jaune "Touche pas à mon pote", etc.
Depuis, le mouvement n'a fait qu'enfler : chaque jour des dizaines de milliers de citoyens, relayés par les réseaux sociaux, manifestent nuit et jour à tour de rôle devant les édifices publics, sur les places, pour afficher leur soutien moral à la ministre et leur rejet du racisme "décomplexé" qui sévit actuellement en France.
Cette mobilisation inattendue, extraordinaire en nombre et en intensité, a fait passer momentanément le reste de l'actualité au second plan, en particulier les actions des "bonnets rouges" pourfendeurs de l'écotaxe ou les gesticulations pré-électorales sur fond de présumé "ras-le-bol fiscal". Elle confirme que les Français sont toujours présents aux rendez-vous solidaires, et affichent leurs priorités en termes de valeurs : l'égalité et la fraternité sont manifestement à l'ordre du jour.
En direct de l'A.S., Saint-Etienne


Le réveil européen

On croyait l'Europe morte à Lampedusa, tant a été grande l'indifférence de ses instances politiques mais surtout celle ses citoyens, vous, moi, découvrant au fil des JT, telle une calamité naturelle de plus, ces cadavres repêchés au fond de la mer.
Depuis le sommet de Bruxelles des 24 et 25 octobre 2013, s'élèvent des voix de plus en plus nombreuses, notamment celles des associations humanitaires, pour dénoncer la politique du "il est d'urgent d'attendre" puisque le sommet a reporté à juin 2014 la réflexion sur une éventuelle politique migratoire commune.
Soit après les élections européennes.
Se contentant pour l'instant de renforcer la surveillance en passant de Frontex à FronteXXL, ce qui, hélas, ne dissuadera pas les migrants mais qui, au contraire augmentera les risques que sont prêts à prendre ces hommes, ces femmes, et ces enfants qui fuient la misère, la guerre, la répression.
Depuis plusieurs semaines maintenant on assiste, sur l'ensemble du continent, à des rassemblements pacifiques de citoyens qui ne se reconnaissent plus dans cette Europe qui préfère les barbelés à plus de solidarité et d’humanité.
Ils rappellent aux dirigeants politiques les valeurs fondatrices de l'Europe qui ne saurait être une forteresse sourde à la misère de ceux qui viennent frapper à ses portes au risque de leur vie.
Devant l'ampleur de cette mobilisation citoyenne, Manuel Barroso, affirmant qu'on ne peut accepter cette humanité à deux vitesses, annonce qu'un nouveau sommet se tiendra les 20 et 21 novembre pour mettre en place la protection des réfugiés, l’intégration des migrants et le renforcement des actions de développement dans les pays d’origine.
L'invité d'honneur de ce sommet sera Giovanni, le maire d'Acquaformosa, petite commune de Calabre à la population vieillissante, qui accueille les migrants, pour sauver son village d'une mort certaine... et l'Europe du naufrage social ?
De notre envoyée spéciale en zone Méditerranée, Paul(A), contributrice régulière de l'A.S., :-)


Barrage rompu : les Bleus à la mine

La défaite de l'équipe de France 2-0 en Ukraine n'empêchait pas Olivier Giroud d'être optimiste. En marge de l'entraînement des Bleus à Clairefontaine, l'avant-centre d'Arsenal a fait part de sa gratitude vis-à-vis des supporters et a affirmé que les Bleus étaient "prêts à mourir sur le terrain pour y arriver".
Ce n’était pas garanti, car vous connaissez comme moi la célèbre expression profonde c’est-à-dire creuse à propos de « la noble incertitude du sport libéral ».
Après les phénomènes et stratégies habituels d’intox sur la composition des équipes, surtout côté français (Kopa et Platini, joueront ou joueront pas ?), on constata que les Français étaient onze au départ.
Dès la deuxième minute, l’arrière du milieu français s’écroulait, son nom m’échappe mais c’est pas grave il est condamné à l’oubli. Il était peu après évacué et remplacé, et l’Ukrainien qui traînait dans le coin mettait une patate et marquait un but. 0-1. Heureusement, les Français pouvaient toujours rester prêts à mourir, car il y avait encore 88 minutes, et par ailleurs, l’arrière ukrainien manquait la transformation.
En l’absence de Mimoun, blessé, c’est Marcel Ribéri qui rengageait.
Rien de notable, le score n’évoluait que très normalement avec 16 buts ukrainiens à un rythme soutenu d’un à la minute (communiqué par le service statistique)
A 0-17, la garde meurt mais ne se rend pas, comme dirait ce fin lettré de Giroud qui n’a toujours pas touché un ballon. Sur le banc, Deschamps déchante, appelle Pole Emploi et reprend ses cachets. Mesure purement tactique affirmera-t-il après le coup des sifflets finaux.
Dès la 17e minute, deux des arrières français, sur consigne de DD se mettent à creuser une tranchée. Les milieux de terrain sont chargés des mines. Les avants joueront après.
Il semble qu’à ce moment-là c’est le ballon qui essaie de faire tourner les Français, mais fumigènes aidant, on n’a pas tout vu. Le temps que ça se dissipe, on remit la main sur le tableau d’affichage pour un attendu 0-36 en faveur de l’Ukraine à la mi-temps. Le philosophe Giroud, ressortant de la bibliothèque avec la clé anglaise, s’en félicite en disant que l’équipe a bien maîtrisé, ça aurait pu être pire, surtout avec des arrières obligés de creuser à la main.
Deuxième mi-temps, pas de changement côté français, le temps de récupérer Ribéri tombé dans la première tranchée. Giroud, n’écoutant que son courage à deux mains, est toujours vivant.
Le scénario bien huilé ne changera pas, les Ukrainiens empilent les buts (87-0) mais restent vigilants car ils ont lu les déclarations de Giroud, l’Olivier qui pense comme un gland.
Une minute d’arrêt de jeu, seules les mânes de Thierry Roland (sic) y croient encore.
91e minute, Giroud meurt. C’est con il pourra pas jouer la Coupe du Monde et comme la France n’est pas qualifiée, ça tombe plutôt bien. On vous l’avait dit : c’était pas facile, et pourtant, totale maîtrise.
De notre spécialiste des scores correctifs, Mr K, du journal l'Epique et contributeur régulier de l'A.S.