De la neige comme s'il en pleuvait
Saint-Etienne, 20 novembre 2013. La ville se réveille sous un manteau de 20 à 40 centimètres de bonne neige bien lourde, bien posée, comme une surprise de la nuit. En fait, de nombreuses alertes semblaient promettre que les services techniques ne seraient pas pris au dépourvu, et pourtant ils le furent, et totalement. L'importance et la rapidité de l'enneigement, une chute ininterrompue de flocons serrés depuis la veille 21 heures jusqu'au lendemain toute la journée, n'ont pas permis aux agents de voirie de nettoyer en temps voulu l'ensemble de la ville. Une belle paralysie s'en est suivie, agrémentée de chutes de branches d'arbres tous azimuts : voies coupées, rails inutilisables...
Le 20 novembre, on ne partait pas de Saint-Etienne, on n'y arrivait pas non plus, personne ne s'y déplaçait sauf quelques intrépides, le boulot chevillé au corps, qui marchaient courageusement sur les voies du tram pour avoir l'impression d'être, tout de même, transportés...
Le 23 novembre, dans la ville, la quasi totalité des voies de circulation automobile, les voies de tramways, et bien entendu les grands axes autoroutiers, nombreux autour de la cité, sont praticables. Mais aussi les trottoirs, où des chemins sont tracés partout. Pas de minces passages sur une pellicule de neige tassée, non : de vrais chemins noirs, d'où toute trace de neige a été ôtée. On marche à l'aise. Partout dans la ville, d'énormes tas de poudreuse sont érigés, une sorte de multiple réplique en blanc aux crassiers (ici on ne dit pas "terrils") qui d'ailleurs aujourd'hui sont, pour la plupart, couverts de végétation...
Et alors merci qui ? Merci les services et les agents : plus de 200 qui ont bossé jour et nuit depuis 3 jours et qui, en partant d'une situation au départ catastrophique, ont rendu la ville à ses usagers en un peu plus de 48 heures.
Et, vous savez quoi ? C'est pas de l'actu rêvée, c'est de la vraie ! Comme quoi parfois, pas besoin de refaire le (petit) monde (en bas de chez moi) ou plutôt : certains l'ont refait pour nous. Bravo !
La taulière à skis, Sainté le 23 novembre
j'ai bien pensé à vous ces jours ci , pensez donc!
En plus de faire son intéressante avec la neige, Sainté recevait le service public radiophonique à la (magnifique ?) cité du design avec le bien nommé jean-noël Blanc ( qui nous a parlé de la langue propre aux autochtones) ainsi que Rocheteau et Bernard L.
Alors forcément , me suis demandé si la taulière avait fait aussi le déplacement.
Merci pour les bonnes pensées !! La taulière, qui est souvent à contretemps, avait trouvé moillien (comme l'orthographie le regretté Frédéric Dard lorsqu'il fait parler Bérurier) d'être à Lyon pendant ces quatre jours ! Et sans contact avec sa France Inter habituelle ! Avis très réservé sur la Cité du Design que j'ai déjà entendu nommer ici : Cité du Dézingue, où, autre blague locale, on dit aussi "Cité du... Bip" en faisant le bruit du bip de censure. La taulière y fut une fois, pour participer à un mini-atelier d'écriture, mais n'en revint pas séduite. Impression qui demande révision.