Vous souvenez-vous de cet excellent film uruguayen sorti en 2004, à la fois hilarant et chargé en désespoir, et en particulier d'une scène vers la fin du film, où l'on voit cet improbable trio : le petit patron de l'usine de chaussettes, son ouvrière qu'il fait passer pour sa femme et son turbulent frangin (tous sexagénaires), obéir à cette injonction du photographe censée faire sourire les personnages sur le cliché-souvenir qu'ils font prendre dans une station balnéaire : dites "whisky !".

Ce soir, essayez ceci : mettez-vous devant votre miroir de salle de bain (tout autre fera d'ailleurs l'affaire) et dites plusieurs fois : SYRIZA.

Essayez encore : SYRIZA ! SYRIZA !

Vous voyez ? N'est-ce pas que ça marche ?

SYRIZA ! SYRIZA !

Ce qui est encore plus marrant, c'est que ça marche aussi avec : TSIPRAS ! TSIPRAS ! Les Grecs n'ont pas fini de rigoler !

Trois jours plus tard

Les Grecs rigolent peut-être, mais "les marchés" (j'adore cette désignation), eux, sont catastrophés ! Standard & Poors (j'adore le 2e nom de cette honorable officine) tire ses derniers missiles : B, B, B... La presse de droite (française) se déchaîne. On regrette "le manque d'expérience" des ministres. Les banques, en particulier la BCE, et les milieux financiers en général, auraient-ils la grosse tête et se sentiraient-ils seuls légitimes à gouverner ici ou là ?

SYRIZA ! SYRIZA !!