Mais ouais, la Taulière, mets un peu la sourdine ! Allez, la Taulière, pisse sur les flammes, réduis les gaz, respire un bon coup, change de braquet, profite du paysage... C'est lundi, le jour de la balade aux potes âgés ! Vite à l'arrêt de bus...
Le billet sur le patron de Sanof... Hooooh Bijou Hooooh ! On se calme... Mieux vaut arpenter les collines stéphanoises et associées. On n'y rencontre nul laboratoire géant Shssshshhhsssshhhhh... Respire. Marche, marche.
Au fait, ce qu'on respire ici ne serait-ce pas un petit frémissement d'air de printemps ? Mais qu'oui ! En vérité je vous le dis, à d'imperceptibles autant qu'indéniables signes, la Taulière peut vous annoncer sans trop se gourer que le printemps se prépare.
Des preuves ? 
Les ruisseaux se précipitent sous les derniers blocs de neige noirâtre (car noire est la terre du Massif Central) comme les millions d'euros de... Ah non tu vas pas recommencer ! Marche, marche...
Les colverts se mirent dans les débordements de la fonte des neiges, affleurements d'eau turquoisés par le reflet du ciel. Les chemins sont pleins d'une gadoue épaisse, détrempe qui s'infiltre jusqu'au fond des chaussettes une fois passée la barrière des chaussures... On inonde, on patauge, on s'arrache laborieusement au sol lourd.
Alors, vous pensez bien que les 4 millio... Raaah, c'est pas vrai. Marche, marche...
Pendant ce temps, Mr l'Ane lutine son Anette à s'en décrocher le râtelier, on sent presque monter la sève de manière palpable et on a envie de beugler avec Ricet Barrier "Isabelle ! Faut que j'ferre le ch'val, amène l'enclume !".
Dans le chemin en sous-bois du Chambon, la mousse reverdit avec une certaine insolence. Elle joue avec le soleil et les troncs dénudés de la futaie. Marche, marche...
Sano quoi ?