"What happens when you add hard bop drum masters Elvin Jones and Art Blakey to a 1980s Roland 808 drum machine, divide the result by J Dilla and then multiply to the power of Squarepusher ? Answer: Mark Guiliana." Time Out London, 2010

Date anniversaire : le billet n° 9 du 7 mars... 2012 nous propulsait à Jazz sous les pommiers 2010. Il y était question d'une formation plutôt déménageuse emmenée par Dhafer Youssef. Le pianiste était Tigran Hamasyan, qu'on ne présente plus et qui, ce soir-là, nous avait suspendus aux néons de la salle Marcel Hélie. Chris Jennings (contrebasse) était impressionnant.

Le batteur s'appelait Mark Guiliana, il avait déjà sacrément tapé dans l'oeil et surtout dans l'oreille de la Taulière.

Or, celle-ci se vante de posséder un petit talent pour repérer les valeurs sûres. Elle savait (ne me demandez pas comment, mais elle le savait), que Guiliana serait ce (jeune) grand maître et génial compositeur qui se balade entre jazz, rock, électro, le tout avec un bonheur créatif à faire envie.

Confirmation de ce "pressentiment" un peu tardif, puisque Guiliana avait déjà créé en 2010 son Beat Music Trio. Mais la formation qu'on entend dans la vidéo que je vous recommande de ranger sur vos étagères (et de faire entrer dare-dare dans vos étagères à crayons, hu-hu), c'est autre chose. Le claviste japonais vaut le déplacement à lui tout seul ! Guiliana est sublime, comme d'hab (forcément sublime, Marguerite !) Mark Guiliana Beat Music at the Zinc Bar, New York 2014 : jeu sec et son plein, diabolique métronome, ce mec est un grand. Pas excessivement communicant avec le public, certes... Mais on lui demande surtout de taper, non ?

On peut aussi rêver en écoutant ce délicieux Just call me Nige (duo Mehliana, avec Brad Mehldau). Le travail de Guiliana sur la fameuse "drum-machine" Roland est hallucinant. Ou, tout aussi berçants, Hungry Ghost, Sleeping Giant...

Que la paix soit avec vos esgourdes...