Oubli réparé : tous les autres joueurs étant forfaits, mon cher RR, te voici double gagnant ! Et pan sur les doigts de la Taulière (naaan ! pas les doigts !!!)

Poème du gagnant :

Maudit soit février !
Saint-Ex des airs est l’As
damné qu’a fait vriller
l’hélice en panne hélas.

Mirage et folie on
peut prendre pour Petit
Prince le roi Lion,
fauve à grand appétit.

D’intact blond saharien
leur crinière sera
- bête ou gamin - d’un rien
pareille au Sahara.

L’ogre comme dessert
veut l’agneau cuisiné...
Antoine en ce désert
oit « Mouton dessiné ».

Robert Rapilly

* * *

Obligée de répondre !

Au petit mois 2 de l'année,
une moutonne éparpillée
s'avisait de lancer des défis
aux lecteurs ses amis :
Tâtez-donc d'un poème en passant
leur dit-elle
ça fait passer le mauvais temps,
foi d'agnelle !

Il n'est que broder au coin du feu
sur l'hiver finissant...
On dit qu'il s'en faut d'un cheveu
qu'il passe, rugissant,
Et que le Février-ovin
Ne tourne léonin.

Allez !
Brodez !
Soyez les plus malins...

Pendant ce temps-là
Il plut, venta, neigea
à l'envi...
La moutonne au tempo ramolli
Oublia tout : le jeu,
Son costume de lionne,
Qu'elle aurait dû, vu l'enjeu
passer pour justifier
l'histoire du petit Février...

...Et jusqu'au printemps ronfla,
laine emmêlée comme impala.
Fin de la poétique tombola !

Or un lecteur, et pas des moindres,
Pendant ce temps s'attable
En vue d'adjoindre
au jeu sa fabulette aimable.

Il sort un truc original, simple et beau,
Met ensemble aviateur, hélice, petit prince... et l'agneau !
Ce n'est point là poème-bateau,
Mais vaisseau du désert admirable.

Et la moutonne assoupie
Qui au fond du tiroir l'oublie !
Que ce loup, peint là-haut
lui aussi par Robert Rapilly
lui croque le cerveau
(qu'elle a déjà bouilli) !

La Taulière (marrie) !