Hello May !
Aujourd’hui c’est ta fête, bien-aimée,
fais ce qu’il te plaît !
De ton accouchement, May
célébrons le travail terminé !
Tout le monde va se reposer
sauf toi et ton nouveau-né.
Le huitième jour de ta semaine à l’agenda si chargé
Dorment les guerriers...
Devant leurs stèles éplorées
Zinzinne le chant noir des porte-drapeaux abîmés
Dix, onze, douze, assez décompté !
C’est le moment de célébrer
Sous la bise du nordet
Tes seins de glace, May !
Mais voilà que tu fais grimper
Au septième ciel ta moitié,
un hippie barbu à l’air inspiré.
Plus tard encore tu réunis ses onze copains d’atelier
Maintenant que le voilà bien ascensionné,
plutôt qu'ensemble chagriner
tu les fais asseoir, consolés,
Et tu mets d’entrée
le feu à leurs chevelures bien peignées
Le douzième n’est pas venu... Il compte, recompte sa monnaie.
Le compte n’y est pas il se pend
Nisi Dominus... Pour lui la messe est chantée.
O May, finies les légendes et les souvenances armoriées
c’est ton dernier jour, May.
Il est temps de nous emmener
vers l’été.
Faut-il préciser ? C'est la fête au mai finissant qu'on marque ici, oui, mais pas celle "des mères", bannie et tricarde chez La Taulière depuis l'enfance de ses filles, lesquelles ont eu le temps de lui offrir des colliers de nouilles et des poèmes ornés de dessins, mais à qui elle a 1°) stoppé l'enthousiasme dès les premiers cadeaux issus du commerce et 2°) expliqué d'où venait cette satanée fête rétrograde, marquée au coin du vichysme et dont je ne m'explique toujours pas la survivance, si ce n'est, à l'instar de Noël, pour des impératifs économiques, et qui fige les femmes une fois pour toutes dans leur fonction reproductrice, merde alors.