Message de Claire MALEN, photographe de l'exposition :

"Bonjour à toutes et tous,
Vous étiez présents à mon exposition photographique "Seventex Tunisie, l'usine fantôme" à la médiathèque de la Ricamarie en décembre dernier où vous avez pu entendre le témoignage de Sonia Jbeli et Monia Dridi, syndicalistes tunisiennes qui ont lutté pour le droit des ouvrières au sein de l'usine Latelec.
Aujourd'hui, après plusieurs tentatives pour retrouver du travail, l'évidence semble inéluctable : Les entreprises refusent de les embaucher à cause de leur passé de syndicalistes.
C'est pourquoi je vous fais passer cet appel afin de soutenir Sonia et Monia dans la reconstruction de leur vie professionnelle et afin de leur permettre de se former et de créer leur propre emploi en Tunisie.
En vous remerciant par avance."

Claire Malen 06 82 26 05 80 http://deuxsemainesentunisie.blogspot.com

Note de la Taulière : lire aussi ici

APPEL A DON

"Sonia et Monia : indésirables pour le patronat en Tunisie

Dans le sillage de la révolution tunisienne de 2011, des ouvrières de LATelec, filiale du groupe français Latécoère, à Fouchana, dans la banlieue tunisienne, créent un syndicat : l'UGTT. Très rapidement, 400 salariées, dans une entreprise qui en compte 430, sont syndiquées.

Malgré le chantage patronal à l'emploi, des violences à leur encontre et les pressions sociales, les syndicalistes tunisiennes et plus particulièrement Sonia Jebali et Monia Dridi, mènent une lutte exemplaire pour que cessent les harcèlements sexuels, les heures supplémentaires non payées et réclament un nombre de jours de congés payés, conforme au droit du travail tunisien, une augmentation de salaire et une reconnaissance des diplômes et des qualifications.

Deux ans de lutte leur permettent d'obtenir de belles avancées, mais.... 10 d'entre elles sont licenciées.

Commence alors une nouvelle lutte d'un an pour leur réintégration, lutte gagnante... sauf pour Sonia Jebali et Monia Dridi. Ces deux syndicalistes, qui ont mené une lutte victorieuse, en payent donc le prix fort. Plus aucun patron en Tunisie ne veut les embaucher, d'autant que plus que l'UTICA, le MEDEF tunisien, fait passer le mot dans ses rangs. Elles n'ont donc d'autre solution que de créer leur propre travail, ce qui nécessite formation et investissement.

C'est pourquoi le Comité de Soutien aux Luttes du Peuple Tunisien toulousain, qui a soutenu cette lutte, lance un appel à dons afin de permettre à ces deux syndicalistes restant sur le carreau, de pouvoir continuer à vivre et travailler en Tunisie malgré le black-out patronal.

Contre l'oppression patronale, solidarité internationale des travailleurs !"

NB : Dons à envoyer à :
Solidaires 31
52, rue de Babinet
31100 Toulouse
Tél : 06 83 83 10 54

cslpt.toulouse@gmail.com | https://www.facebook.com/CSLPT

Laurence Sruh
05 62 07 04 04 / 06 85 59 23 75

Merci pour elles. Il est certain que nous sommes sollicité-e-s de toutes parts par des causes essentielles : santé, solidarités diverses... La Taulière voudrait dire que parfois, un don n'a pas besoin d'être élevé, les petits ruisseaux etc.