Et, donc ?

Le conducteur, debout sur les pédales, gueule comme un âne mais, quelques mètres devant, le paysan sur son tracteur reste impassible et continue à teuf-teufer à 15 à l'heure en tenant toute la route.

Enfin, trouvant à se serrer sur sa droite, comme ils le font habituellement car les paysans (eux) sont courtois, le transporteur de foin se range au maximum pour laisser passer la rapide automobile.

Le porsché, couché sur son volant, arrive à hauteur du tracteur et, au lieu de remercier, injurie d'importance le faneur, comme quoi il n'a pas que ça à faire, que ça fait dix bornes qu'il use son moteur à faire l'escargot, etc. :

- Pouviez pas me laisser passer plus tôt ? C'est que j'ai 500 chevaux sous le capot, moi... Et de déboîter comme un malade avant de disparaître à l'horizon.

Or, un peu plus loin dans une courbe, que voit donc le paysan ? La Porsche !!! Debout dans une mare, le cul dans l'eau, les cylindres V8 faisant des bulles... Sur le bord de la mare, le conducteur hirsute, boueux, fait de grands moulinets avec ses bras. Sans doute espère-t-il que le paysan viendra le tirer de là.

Celui-ci, pas rancunier, comprend et se gare. Puis, descendant de son tracteur, la casquette en arrière, il se plante devant le spectacle, les mains dans les poches, et dit avec un sourire narquois :

- Alorrrrrrs, on fait boirrrrre les bêtes ?

Scène de la vie stéphanoise

Ce matin, la Taulière raconte à son kiné cette blagounette, qu'elle aime beaucoup. Appelons-le Olivier Dugenou. Olivier Dugenou est un quadra très sympatoche, avec lequel depuis le début du traitement on fait un concours de blagues et on rit comme des bossus. Qu'on n'est pas : lui parce que c'est un sportif svelte et bien entretenu, moi parce que je lutte de toutes mes maigres forces, etc. Vous versez une larme ? C'est bon, j'arrête. Je galégeois, car rien n'est maigre chez la Taulière, qu'on se le dise.

Bref, Dugenou, hilare, me souhaite un bon week-end en précisant que la blague est excellente et qu'il va la recycler pas plus tard que tout de suite.

En descendant l'escalier, je l'entends en effet qui commence l'histoire devant ses deux collègues et quelques patients qui pédalent en salle de gym (l'ambiance chez ces kiné est extraordinairement conviviale). Et voilà mon Olivier Dugenou qui obtient quelques maigres rires... Il me semble qu'il a oublié la précision des 500 bourrins sous le capot, sans laquelle la chute n'est pas compréhensible. Faudra qu'on revoie le texte à mon prochain passage.

Aïe !!

Louons les grands hommes ! (*)

Olivier Dugenou est une espèce de sorcier qui, à la deuxième séance, après les rites conjuratoires habituels tels que : application d'électricité, petits mouvements sans conséquence et légers massages, se met tout à coup en face moi et m'empoigne le genou à pleines mains en demandant de son air innocent que je connais bien maintenant : "Et là, ça vous fait mal, là ?" - Enorme cri de douleur (Aââââ Gââh !!) de l'intéressée car il a mis le doigt (au sens propre) sur l'endroit où, en effet, ça faisait très mal - ce qui n'avait ému aucun toubib. Ni aux urgences, ni chez les généralistes, ni à l'IRM. Or, le kiné m'ayant, lui, écoutée, avait identifié la cause de cette douleur fulgurante qui m'avait pliée avant de me réduire aux béquilles : un tendon coincé et un peu collé à ch'sais pas quoi : au muscle jambier ? Enfin j'ai pas tout compris, et ce n'était certes pas la cause principale pourquoi votre fille est muette, mais tout de même, ça l'accompagnait bien, le problème global.

Avez-vous remarqué combien les récits de douleur sont habituellement passés par pertes et profits par les soignants ? Comme si c'était secondaire. Comme si ça n'avait aucun lien avec le thème principal, ou que, au fond, un peu de souffrance ne fasse pas de mal... La culture de la prévention et de la lutte contre la douleur, en France, balbutie fortement. Elle existe dans le discours théorique et dans le roman médical, elle est pratiquée dans certains services dits "de pointe", mais dans l'immense majorité des hostos, cabinets, cliniques et autres officines, elle est purement et simplement niée, la plupart de ces professionnels de santé rechignant à en faire un sujet de formation continue ou bloquant sur l'idée très judéo-chrétienne qu'au fond, c'est plutôt bénéfique.

Il y a même encore pas mal d'ânes pour qui elle serait utile comme "signal", pour guider le diagnostic voire l'intervention. Alors que l'on a découvert une palanquée d'autres indicateurs très fiables qui remplacent idéalement la douleur dans l'analyse sémiologique. Quant à la "découverte" récente que les nourrissons, en fait, sont bel et bien pourvus d'un système nerveux capable de leur faire ressentir la douleur, elle navre n'importe quel parent attentif qui, penché sur son petit de quelques jours, quelques mois, l'a vu grimacer ou a entendu des pleurs qui ne sont ni de faim, ni d'inconfort, ni une forme de dialogue un peu énervé avec la parentèle. Oui, au vingt-et-unième siècle, on sait enfin que le nourrisson, comme ses frères adultes, souffre. Quelle bande de cons ces toubibs-là. C'est bien plus urgent de se la péter avec les objets connectés que de forcer un peu la recherche et le travail sur la douleur.

Dans le cas, très bénin, qui nous occupe, la Taulière n'en parle évidemment pas pour se faire plaindre ou étaler sa bio, d'autant que la douleur en question a quasiment disparu depuis la manipulation audacieuse et décisive de ce cher Olivier Dugenou. Il est le seul à l'avoir prise au sérieux, à en avoir compris l'origine et à l'avoir traitée. La rééducation, de ce fait, ou plutôt la préparation anté-opératoire, n'en marche que mieux, et la Taulière aussi.

Mais dans d'autres pathologies autrement plus difficiles à traiter, l'absence de douleur, j'ai envie de dire : l'absence moderne de douleur, c'est tout de même le moins qu'on puisse offrir à un-e patient-e pour qui les autres espérances sont lointaines. Or, ça reste une vue de l'esprit, lequel, c'est bien connu, leidet nicht (ne souffre pas, ins Französisch), n'en déplaise au jeune Werther.

Quant aux "opéré-e-s", si vous avez déjà vécu cette expérience, on sait maintenant que l'absence de douleur - ou plutôt sa prise en charge effective, totale et immédiate, mieux : son anticipation - est un facteur d'accélération notable de la guérison. Une personne de ma connaissance, à qui l'on a ôté non pas sa toux mais trente centimètres de tuyauterie, s'était vu promettre une péridurale en place pour les trois jours suivant l'intervention car, affirmait l'anesthésiste en plein délire théorique : "il n'est pas question que vous ayez mal". Or, on la lui a bel et bien détachée le lendemain soir, la péridurale, au mépris de cette promesse qui n'engageait que celle qui y croyait. Cette personne a donc passé une nuit idyllique (et la journée suivante aussi, sans aucun doute) en compagnie de tout ce que vous pouvez imaginer comme tiraillements, fulgurances, accordéons boyautiers, ballonnements, cinglures et autres sensations déchirantes que je ne peux qu'imaginer ici, à un moment où elle avait besoin de toutes ses ressources morales et physiques pour envisager la suite.

On est loin du petit tendon de la Taulière...

Pour quelle raison débranche-t-on une péridurale, alors qu'elle est bien supportée, qu'elle produit son effet ? Economie ? Ignorance ou mauvaise coordination des services ? Interprétation aberrante de l'air riant de la patiente qui, précisément, est "jouasse" parce qu'elle n'a pas mal ? Félicitée par le chirurgien qui l'a trouvée "affriolante", l'opérée, pour laquelle on a confondu l'apparence et la cause, n'a qu'à se dém... avec les antalgiques classiques, du genre cataplasme sur jambe de bois quand il s'agit de douleurs organiques profondes.

Addendum : c'est sans doute pour des raisons économiques, en fait. Les mêmes raisons pour lesquelles cette patiente, lors de sa première chimiothérapie, s'est trouvée allongée pour deux nuits et un jour sur un lit sans draps. Vous avez bien lu. "Restrictions budgétaires", a prononcé l'infirmière en guise d'explication à celle qui, pour ce séjour de courte durée certes, mais pendant lequel on a peut-être envie d'être bien traitée (c'est déjà suffisamment angoissant de démarrer ce genre de médication), c'est-à-dire de pouvoir allonger modestement ses cannes entre deux épaisseurs de coton, s'est sentie, ce sont ses mots, "comme un SDF dans un asile de nuit".

Couchée, à même le matelas, sur une mince alèze en non tissé jetable et vaguement recouverte d'une espèce de couette en nylon, du genre qui vous accroche les ongles des pieds et ne couvre pas les abattis, lesquels étaient ainsi livrés en toute quiétude (hum) aux innombrables moustiques présents dans cette piaule, nous parlons d'un hosto situé en pleine zone à "moustique tigre", en Dauphiné précisément, par une soirée à 27 degrés dehors et dedans, un truc à ouvrir la fenêtre (non, pas ouvrir : entrebaîller, car sécurité oblige, si des fois l'on se balançait par la fenêtre... Même au rez-de-chaussée ? Voui), la "patiente" très patiente attendait l'aube...

Une douleur chasse l'autre, pas vrai ?

Ne vous y trompez pas : la Taulière rit jaune et elle est dans une colère noire, bien que ces faits remontent déjà à quelques semaines et qu'ils ne soient qu'une des histoires désolantes que se racontent les malades, en ce vingt-et-unième siècle post-moderne. Mais vous voyez : d'un côté médecins incultes et inattentifs, de l'autre kiné rigolo et futé, ça fait ressurgir les souvenirs, au demeurant récents, des récits de la néo-opérée, sa très proche parente, laquelle se satisferait sans doute de n'avoir qu'un tendon naze et un peu d'arthrose.

Mais comme on est assez aiguisées question humour, avec cette personne-là, je me contente de lui demander, de temps à autre, si elle a de nouveau séjourné à "L'Hôtel Sandra y Mosquitos", ça vous a un côté voyage aux Caraïbes je ne vous dis que ça.

La question du moustique-tigre

Voyez comme elle a été ici très intelligemment amenée (tu parles ! La Taulière est en plein stream of consciousness présentement et n'avait rien prémédité de plus, à l'origine, que la blague Porsche) pour vous faire part d'un truc étonnant : voici le moment de notre rubrique complotiste.

Hier ou la semaine passée, sur le Net, lot of rumeurs et autres cartographies catastrophistes : le fourgueur de chikungunya, le "Dengue" de service est à nos portes : videz vos soucoupes à plantes en pots, traquez les flaques, couvrez-vous de répulsif, fermez les fenêtres !

Or, un article annoncé dans les "actus" de Google (Libé je crois) posait la question de savoir à qui profitait ce tsunami de rumeurs alarmistes, qui se cachait derrière pour, en loucedé, nous fourguer un jour ou l'autre un produit-miracle, de préférence à large spectre (le spectre du dollar, oui !)... ? Eh bien, ouiche ! Impossible d'accéder à la page. La question posée simplement sur le moteur de recherche ("à qui profite etc."), donnait accès au journal en ligne mais pas à l'article (pas pour des raisons de protection, non, je dis bien : d'accès).

Ca rappellerait pas un peu H1N1 ou la pandémie grippale de cet hiver, non ?

Un couple de potes âgés qui fréquente le même cours de gym que la Taulière s'est fait vacciner cet automne, ils ont été malades comme des clébards tous les deux. Mais malades !! Entre autres problèmes rénaux et bronchopathie sévère, ils ont choppé deux fois la grippe chacun, comme mes enfants qui, eux, ne s'étaient évidemment pas fait vacciner. Le toubib des jeunes leur a expliqué que c'était un virus à double détente, il venait, repartait et revenait en deuxième semaine. Bon.

Chez les p'tits vieux, là, pas de ça Lisette : je ne sais pas quelle explication leur a fourni leur morticole, mais interrogés par la Taulière sur leurs intentions vaccinales de 2016, oh qu'oui, disent-ils on a tout de même évité la grippe (??) et on a été bien moins malades que si on l'avait pas eu (le vaccin).

Selon moi, bien plus malades ça serait le costard en pin douglas, mais bon : chacun voit midi à sa porte, s'pas.

A propos, quelqu'un a-t-il des nouvelles du professeur... Comment qu'il s'appelle, déjà ? Beau Drille Art ? Le Luron ? Non, Joyeux. Professeur Joyeux. Celui-là qui mène une croisade contre les vaccins machin-valents. Ah ben, Joyeux, il est pas loin de la poubelle ! Comment qu'on l'enterre en première classe ! Dès qu'il l'ouvre, Joyeux, il se prend une baffe médiatique à lui dévisser deux fois la tête. Salopard, va ! Empêcheur de vendre de la chimie en rond et en couronne ! Mauvais commerçant qui ruine ses concurrents ! Adepte de la secte Moon, moule à gaufres, bachi-bouzouk (**) ! Le Conseil de l'Ordre (nouveau ?), institution totalement indépendante des labos, comme chacun sait, le traîne en justice, même Libé se met à rigoler sur Joyeux.

Voilà qui mérite bien un peu de pub pour cet honnête cancérologue : http://www.professeur-joyeux.com/reponse-aux-attaques-infondees-visant-la-petition-sur-le-vaccin-dt-polio/. Chacun jugera.

C'était notre rubrique "on en a ras, mais alors RAS LES GENCIVES d'être pris pour des cons, tout le temps".

Vous êtes arrivés ! Bienvenue à Caca-sur-Brosse à dents

Ne nous exagérons pas l'importance du Net dans la sphère informative. Elle en a auprès de ce qu'on appelle "le grand public", mais c'est une importance volatile, comme les "nouvelles" qu'on nous sert. Les professionnels trient l'info, heureusement.

La semaine dernière toujours, une étude forcément "sérieuse et documentée", enfin, une étude américaine, quoi, démontrait que nous avons plein d'escherichia coli (colibacille E.coli, celui qui s'ébat dans la merdasse) sur nos brosses à dents...

QUOUâââ ? Arrrrrghh, poussez-vous je vais vomir !

Alors voilà : quand vous tirez la chasse d'eau après avoir fait la grosse commission, figurez-vous que ces bactéries dégueulasses sautent hors de la cuvette par millions, prennent gracieusement leur envol dans les ascendances de l'air humide de votre salle de bains et viennent se poser, en douceur, sur les poi-poils de quoi ? De votre brosse à chaillottes !

Re-poussez-vous, je crois que je vais re-vomir encore un coup. C'est plus le brossage Signal mais le dentifrice Si-sale !

Si, si : sur votre brosse à dents. Pas sur la glace au-dessus du lavabo, pas sur le rouleau de PQ qui, lui, est posé à vol d'oiseau beaucoup plus près de la toilette, comme disent nos amis belges, que la brosse à dents (enfin, sauf si vous utilisez celle-ci pour nettoyer sous le rebord de cuvette). Pas sur le bouchon de votre eau de toilette (Pssschchch, Pssschch, beuââârk !! Re-re-poussez-vous...), non. Su' la brosse, comme disait Mâme de Villeparisis, et direct.

Et puis ne croyez pas, mauvais citoyens, qu'il suffit de mettre la brosse à l'abri sous un capuchon. C'est pire : les E.coli volants stationnent en orbite sur ledit capuchon et n'attendent que l'occasion de se glisser dessous (on rêve du film que Woody Allen aurait pu faire avec un costard marron d'E-coli, combinaison pendouillarde à capuche enroulée et boutons jaunes) et en attendant... ils se reproduisent !! (division cellulaire toutes les 20 minutes à 37 °C dans un milieu riche). 37°C, milieu riche. J'espère qu'il ne fait pas 37 dans vos vécés.

Certes, que fait le rédacteur d'un air ennuyé, car il faut bien prévenir les objections, il suffirait de rabattre le bien nommé "abattant" avant de tirer la chasse. Mais ça empêche pas tout. Y en a, de ces E.coli, les plus avancés sans doute - la précocité est partout - qui savent, malgré leur tronc sectionné par l'abattant, se reconstituer illico pour sauter plus haut, plus vite, plus fort... "Alien le Retour", à côté, c'est "La Belle au Bois dormant"...

Alors, conclut l'étude, il est temps de changer de brosse. De toute façon, ajoute le rédacteur en guise de codicille, quand les poils commencent à rebrousser un peu, il est temps d'en changer.

Hou, enlève ta fausse barbe, on t'a reconnu ! Et là, voyez l'effet sur mettons 5 millions de lecteurs. Non seulement on change de brosse mais, en passant au rayon ménager, on blinde le chariot de courses avec des détergents-désinfectants 99,9 %.

Et puis, sachez aussi qu'on s'occupe de vos E.coli en haut lieu. Un vaccin (tiens ??) est à l'étude à l'Université du Michigan. A l'heure où l'on vous cause, les protocoles d'essais sur volontaires humains sont sûrement bouclés.

Quoi votre résistance naturelle, votre système immunitaire ? Il est pas encore foutu, depuis le temps que l'on vous antibiotise à outrance ?

A ce sujet, avez-vous noté que, après une réduction notable, sur ces dix dernières années, de la prescription d'antibiotiques, celle-ci est repartie à la hausse ?

Et bien sûr il ne vous aura pas échappé que des E.coli, on en bouffe une certaine quantité toute la semaine. Allez donc demander aux employés de restauration s'ils pratiquent le lavage des mains chirurgical chaque fois qu'ils s'éclipsent entre deux tours de service ou avant de composer une assiette... Vous aurez aussi noté que l'immense majorité des toilettes, en France, se situe dans un local séparé de la salle de bains, à la différence des sanitaires amerlocks où c'est l'inverse. "Eh ben, vous me croirez si vous voulez, que fait Dédé au comptoir du bar-PMU de la rue Machin à l'heure de l'apéro : les eucolies, elles peuvent sauter très très loin. Des chiottes elles prennent à droite en sortant, volent en escadrille jusqu'à la salle de bains, attendent qu'on ouvre la porte et V'LAN : sur les brosses à dents."

En escadrille. Comme les cons alors ?

A billet long, chute brève ?

Ha, avouez : ça fait longtemps que vous vous languissiez des débordements logorrhéiques de la Taulière, hein. Vous êtes servis, s'pas ? La digestion ça va ? Vous savez qu'il ne faut jamais se retenir d'aller aux toilettes. C'est très mauvais pour tout.

Alors écoutez-vouarre : pour vous récréer en beauté, écoutez ces deux témoignages sur France Culture, émission "Les Pieds sur terre", une quotidienne où les vraies gens se racontent délicieusement. La livraison d'hier, qui en plus était un "Pieds sur scène", mettait en scène, précisément, au Théâtre du Rond-Point, un magnifique Chinois et un Français au prénom arabe et au patronyme juif. C'est des bons, ceux-là. Ecoutez Cheng Xiao Xing, un vrai poète, et Mustafa Rotman l'attendrissant. Marrez-vous et méditez.

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(*) Un peu d'humour appuyé sur le titre "Louons maintenant les grands hommes" (Let Us Now Praise Famous Men), de James Agee (auteur) et Walker Evans (photographe), coll. Terre Humaine, Plon, 2002. Un livre qui ne fait pas rigoler d'ailleurs, mais qui est magnifique.

(**) Cher Professeur Joyeux, je n'en pense pas un mot bien sûr, je ne fais que transcrire un climat.