La Taulière, comme toujours un peu ébahinterloquassommée par la lecture de cette page, laquelle recèle beaucoup de choses celées et scellées, de drôleries et coquineries, à la bonne habitude de RR, la Taulière médita un instant (une bonne semaine) et lui donna la réponse qui figure ci-dessous (un peu en forme de devoir à la maison).
Publier cette page aujourd'hui témoigne de deux choses : du désir de la Taulière de quitter le genre polémique, auquel elle cède trop régulièrement mais qui l'ennuie non moins, à se demander ce qu'elle fout à persister ; et d'une flemmingite non moins aiguë à l'idée de pondre autre chose, de différent, bien qu'elle ait la nostalgie de cette période où elle écrivait. Bonne occase pour faire les fonds de tiroirs alors qu'on ne lui demande rien. Tant pis, y aura rien d'autre ce soir.
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A propos d’Isonnetwooshsoowtennosi
A supposer qu'on me demande ici ce que je pense de cette nouvelle performance rapillyenne, je dirais qu'elle s'inscrit dans la catégorie, par moi redoutée, des hermétismes qui vous titillent l'entendement : vous sentez bien, tout près de votre cellule de la compréhension, le sens caché, l'enveloppe sous l'enveloppe, dans laquelle une enveloppe scellée recèle un pli cacheté à la cire contenant une bandelette compressée griffonnée au citron, à charge de révélation par exposition à une flamme point trop vive, pour préserver chance de lire. Mais zut, plus d’allumettes. Telle vérité qui se dérobe sur le point d’être perspirée, dont on perçoit le souffle ténu de l’autre côté d’une porte sans poignée, semble supplice que la Femme fait subir au Pantin selon Pierre Louÿs qui s’y connaissait en machins tordus. On cherche alors un drugstore ouvert 24/24 afin de s’injecter quelques ml d’intelligere.
900
Suppose demande un avis new rapilly’s performance, réponse catégorie crainte hermétismes titillant entendure car sent sens caché, enveloppe sous enveloppe puis autre scellée dedans pli cacheté contenant bandelette au citron à révéler par expo flamme modérée but préserver chance lire. Zut, allumettes out. Vérité perspirante air ténu derrière porte sans clé = supplice Femme/Pantin Pierre Louÿs expert trucs tordus. Cherche boutique dose intelligere.
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If what about RR’s new Leistung ? Brr, hermétillentendure, senscelé, envelop/envel/env. scellée + lemonstrip ss sceau révéler tiède p/pouvoir lire. Feu. Vérité près, pal pantin dame PL expert retors. Cuanto 1 ml intelligere ?
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Suppose quoi pense twoosh RR ? - Obscur… En poupées russes : comprenette se dérobe style dame/pantin Louÿs. Du feu ? Bon alors 1 g cerveau ?
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(1) Marque déposée par Robert Rapilly
Je réitère un peu ce que je disais il y a quelque temps, à mon sens, il y a là une virtuosité paralysante. Inaccessible.
Allez hop chère Taulière, puisque vous causez palindrome en v'là un p'tit de circonstance par ce "matin brun", cédant donc à votre place au genre polémique :
La Marine pelote vicieuse
eh ! ça l’élut si fasciste
pet (sic)
sa fistule lâchée sue
ici véto Le Pen ira mal.
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666 aurait convenu… raté ! la gématrie de ce texte = 888 :
http://www.gef.free.fr/gem.php?text...
Ha ha ! Un défi : chiche qu'on essaie le 666 (à Asnières). A venir, promis. Merci pour le joli poème scatopol, un nouveau genre qu'on sera peut-être obligé de creuser (beurkk). Merci aussi pour le lien avec Gef et enfin, d'avoir rappelé le caractère essentiellement palindromatique (palindrôlatique ?) du travail de RR, que la Taulière avait omis d'insister sur, même si ça se lisait dans son titre.
A tantôt chère Alberte, on est de tout coeur avec le Nord, le NOOOORD...
Marine l'avenu billot :
le voilà le matin brun.
(anagramme)
C'est un N-agramme (ou hainagramme)...
@K : au temps pour la Taulière qui avait zappé ton commentaire et le remet en ligne tardivement mais avec bcp d'intérêt : le débat entre "hermétisme", virtuosité formelle décourageante (pour ne pas dire, en effet, paralysante) et "pari d'écrire", doit rester ouvert : pour qui ou pour quoi écrit-on ? Quel partage peut-il exister entre un auteur dont on ne pénètre pas les arcanes et ses lectrices/teurs ?
S'agissant de RR et pour autant qu'elle le connaisse, la Taulière risque deux ou trois commentaires : d'abord, cet auteur poursuit en effet une recherche très personnelle, d'une exigence limite d'une forme de folie, à laquelle rien ni personne ne le fera renoncer et qui va, s'il est possible, croissant !
Quant à l'hermétisme, je propose une pensée un peu lacanienne, qui affirmerait que le sens surgit de l'absence apparente de sens, qu'en se préoccupant de la mathématique (car il s'agit bien de cela) du texte, plutôt qu'à sa potentielle atteinte sensible sur le lecteur, on évacue précisément la tentation d'induire une émotion personnelle qui viendrait influencer celle du lecteur, et qu'en "lâchant prise" au contraire sur l'obsédante question du sens pour agencer les mots (ce que RR fait en menuisier pointilleux), on fait surgir des choses, en fait, très profondes, archaïques, et qu'on est là, justement, à l'essence du sens.
Troisième remarque, ce que propose RR sur son blog l'est toujours avec un souci pédagogique aussi affûté que ses productions : liens, explications, "recettes", RR n'épargne pas sa peine pour faire partager, sinon la réalisation de ses poèmes qui parfois nous assassinent en effet par leurs trouvailles et leur virtuosité (je ne trouve pas d'autre mot), mais au moins leur construction, et par là suscite une forme d'émulation qu'il ne faut pas bouder, même si on ne joue évidemment pas dans sa cour.
Ce qu'on en retire, lorsqu'on verse ses productions dans notre passoire personnelle (laquelle, en ce qui concerne la Taulière, a vraiment le grillage très lâche ;-)), ce sont quelques pépites de compréhension, quelques étincelles qui éclairent notre propre créativité et toujours, la stimulent.
J'ajouterai pour finir qu'il faut avoir fait un atelier d'écriture sous sa direction pour savoir à quel point il porte haut l'estime à ses écrivants, les conduit par une maïeutique si subtile à la réussite, les crédite de tels talents, qu'à leur plus grande surprise, parfois, ils se les découvrent !
C'est pourquoi, cher K, on ne doit pas être paralysé par les écrivures de Robert Rapilly mais leur appliquer une lecture peut-être distraite par trop de complexité, parfois amusée (souvent), la plupart du temps "bluffée", mais ne jamais parier sur l'inaccessibilité de ses textes : c'est perdu d'avance !
Quant au gars qui construit depuis quelques années les "Interférences", qu'il soit paralysé par quoi que ce soit me laisse un léger doute, ha ha.
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Il y a une suite ! RR m'adresse ce petit texte qui suscite un sourire de La Taulière, devinez où...
« JJ [Jacques Jouet, ndlr] a écrit ceci dans La Nouvelle Revue Moderne n° 21 http://nouvellerevuemoderne.free.fr/jouet-rapilly.htm
Son édito a bien l’air de rejoindre ton conseil à K : ne pas avoir peur, n’être point paralysé.
Quant à commenter commentaires si savants - j’en perçois des bribes, en écoute flottante -, comment dire ?
Mes textes sont réputés difficiles, mais c’est un esprit plutôt rustre qui les fabrique.
J’ai l'âme d’une sorte d’apprenti sorcier dépassé par le phénomène issu d’un drôle de grimoire.
Le mérite consécutif revient aux invraisemblables performances de la langue, du codage de la langue.
Je parie que l’invention d’oulipo (et d’ou-X-po) en 1960 revêtira la même importance que l’art pariétal ou l’imprimerie.
Si exubérantes soient-elles, notre littérature, notre civilisation n’ont encore produit qu’une part infime d’un potentiel infini.
Entrevoyons quelque chose réjouissant que cela vaille pour toutes les langues et toutes les disciplines humaines.
PS - Extraits ou intégralité, tu peux rapporter ce que j’écris ici à tout tiers intéressé ; idem sur l’Appentis Saucier. »
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Réponse mailée de la Taulière : Nickel !! Quant aux commentaires savants, tu repasseras !! C'est que moi qui cause, hein.
Le sourire : à "rustre", bien sûr. Je rigole, je rigole... Si RR est un esprit rustre, alors l'Appentis c'est un ramassis de borborygmes inarticulés...