Ce texte peut être imprimé et glissé dans l'urne en tant que "bulletin de non-vote". Vous pouvez le modifier à votre guise et en faire ce que bon vous semble. Il n'appartient pas à son auteure mais à celle/celui qui veut.

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La démocratie représentative est issue d’une invention antique, où ceux qui « représentaient » le peuple n’étaient déjà qu’une poignée de privilégiés éduqués (ou non) au service des plus riches, et certainement pas des femmes, des enfants, des ouvriers agricoles, des esclaves ou des peuples opprimés dits « barbares », tous citoyens de seconde zone - quand ils avaient droit à ce titre.

Ce système, dont le vrai nom est : « oligarchie », perdure mais touche à sa fin ; il portait en lui les germes de toutes les déviances qu’on lui connaît, et qui signent aussi son déclin : clientélisme, corruption, confiscation des outils de décision par les milieux financiers. Simulacres d’élections organisant aussi bien des dictatures que des régimes parlementaires noyautés dans le meilleur des cas, vendus le plus souvent. Maintien du peuple dans la sujétion et la pauvreté. Les hommes politiques, même sincères, même de bonne volonté, n'ont quasiment plus de marge de manoeuvre. Ils n'ont plus le pouvoir, ni même le désir (l'ont-ils jamais eu ?) d'infléchir le sort de leurs compatriotes.

La démocratie bouge encore... mais si elle est jamais née un jour, aujourd’hui elle est bel et bien morte.

Partout la masse des opprimés croît – et leur misère avec eux. Le petit nombre de ceux qui les oppriment est compensé par leur extrême richesse, leur puissance économique, leurs armées, leur pouvoir sur les techniciens et les scientifiques, leur confiscation du monde intellectuel.

Ils ont fait main basse sur les ressources et les moyens de communication. Prédateurs sans morale, ils ont détruit à leur profit la Terre et nombre de ses occupants, qu’il s’agisse du règne animal ou végétal.

Ils crèveront à brève échéance avec la planète, avec ce qu’ils en auront fait : eux et leurs descendants.

Mais nous et les nôtres avec.

Ni droite, ni « gauche » ni « écolos », encore moins « extrêmes » de tous bords : aucun parti issu de cette même culture ne nous sauvera. Ne soyons pas complices, ne glissons pas dans l’urne un bout de papier sans signification.

Soyons plus mains qu’eux : inventons autre chose !