... retire une dimension importante au paysage : que d'heures fabuleuses à écouter sa bonne voix, où roule le gravier, donner la réplique à Denis Cheissoux dans "CO2 mon amour" comme ici à 17:38, où, lors d'une causerie dans son jardin, il compare la manière dont le monde, la société, se "délitent gentiment", avec la fonte d'un comprimé d'Aspro (contemporain australien de l'aspirine) qu'il fallait prendre dans un verre d'eau.

Jean-Marie Pelt parle aussi de la cueillette de groseilles qui initia sa vocation de pharmacien, d'écologiste... Et de son inquiétude.

Inquiet, vigilant, gentiment subversif, plein d'anecdotes et de sapience mais aussi infatigable promoteur de l'écologie parce que c'est "la paix", évocateur des modestes Noëls de son enfance lorraine où le cadeau n'était pas important, mais qui, pour lui, étaient surtout symbolisés par l'étoile polaire, Jean-Marie Pelt nous a quittés : c'est une des grandes voix de ce siècle (encore une !) dont le silence aujourd'hui attriste ce Noël proche.