Beulin, patron de la FNSEA...

... aussi agriculteur que Le Pen est de gauche, entre en piaffant des deux sabots dans le Gross Zirkus électoral. Il jette dans la rue ses milices de petits (et gros) patrons céréaliers, fabricants de bidoche indus et autres laitiers de la honte comme lui, pour bitumer le boulevard à ses potes des rep' à la veille - eh oui, 16 mois c'est demain ! - de la présidentielle et, surtout, des législatives qui vont suivre.

C'est dans l'ordre. C'est s'il n'y avait eu ni barrages routiers, ni brûlage de pneus, qu'on se serait inquiété : que nous préparent-ils...? Beulin braille qu'il ne retiendra pas ses troupes, on le croit sur parole.

Le "dîner des stars" apporte 650 000 euros au Sidaction

700 convives du show-biz et de la mode. Un peu moins de 1000 euros par tête de lard, c'est beaucoup moins que ce que claquent ces gens en 10 minutes pour un petit gilet, la moitié d'une paire de pompes de chez Loupe-Putain ou leurs courses du week-end chez leur fournisseur de blanche habituel. Ne pas dîner et balancer chacun-e 5000, c'est ça qui aurait eu de la gueule.

Trump n'arrive que 2e dans l'Iowa

Ca console. Cruz ou Bush (qui va pas tarder à sauter en marche) et Clinton-ou-Sanders, candidats des riches connards. Trump, candidat des pauvres cons. Il y a quelques millions d'Américains pour qui le choix ne va pas être facile.

Taubira n'a aucune idée électoraliste derrière la tête

Derrière, c'est sûr. Mais dedans ? Hououh, Christiane, ton nez s'allonge !

Mieux vaut un peu de poésie

Dans les colonnes de MGEN42, le bulletin de la mutuelle de l'Education Nationale de la Loire, la Mutualité Française dénonce les C.A.S.

Qu'est-ce, les C.A.S. ? Les Contrats d'Accès aux Soins sont des dispositifs destinés à encadrer les dépassements d'honoraires médicaux. Excusez-moi, je pouffe. Le contenu de ce truc a été négocié en 2013 entre l'Assurance Maladie et des syndicats de médecins "représentatifs". Et je re-pouffe, c'est nerveux.

Que dit la Mutualité Française ? Qu' « En Rhône-Alpes, force est de constater que le C.A.S. n'a pas montré d'impact significatif sur la maîtrise des dépassements d'honoraires du secteur 2, par contre il a créé un effet d'aubaine pour des praticiens du secteur 1 (dont un grand nombre de radiologues) qui peuvent désormais pratiquer des dépassements d'honoraires. Tout le contraire de l'effet recherché ».

Allons bon.

En même temps, comprenez le dilemme de la profession médicale. C'est tout de même sur ces gens que reposent plusieurs pans vitaux de notre économie : l'industrie de la très grosse bagnole ; l'immobilier haut de gamme ; le tourisme avion aux destinations caraïbes. Les stations de ski prestigieuses, les ventes pinardières de Bordeaux et des Hospices de Beaune, etc. Sans parler de la joaillerie, des écoles privées pour les gamins... Bref : les toubibs tiennent à bout de bras une partie notable de ce qui se fait de mieux en France. Et on voudrait les priver de leurs revenus ? Mais c'est l'effondrement du pays à court terme !

Les dépassements d'honoraires représentent 2,8 milliards d'euros par an, payés pour deux tiers par les consommateurs et pour un tiers par les complémentaires santé. En euros constants, les dépassements ont été multipliés par 5 depuis 1980 et ont doublé entre 1990 et 2015.

« Or il convient de rappeler, ajoute en substance l'auteur de cet intéressant entrefilet, que le législateur n'a pas la volonté, pour le moment » de réguler les tarifs en question.

Pas la volonté. Un gouvernement qui s'est fait élire par tout ce que la France comptait de sympathisants pour l'idée socialiste.

Que pouvons-nous faire ?

Eh bien, par exemple quelque chose de simple : chaque fois que se présente à nous l'obligation de consulter un spécialiste, de faire effectuer un acte chirurgical, un examen un peu pointu, etc. : privilégions envers et contre tout l'HOPITAL PUBLIC.

Celui-ci mériterait à lui seul non pas un billet de ce blog mais un livre blanc. Le "bashing" permanent de l'hôpital public, les classements sur la base de critères opaques, fallacieux et dépourvus de sens, des établissements hospitaliers, sont évidemment le fait de la clinique privée qui communique à tour de bras pour capter la clientèle qui a les moyens (l'autre ne l'intéresse pas, elle la laisse à l'hosto).

Si, malgré tout, nous devons remettre notre sort entre les mains d'un de ces philantropes qui n'exercent que dans des cliniques chères et pratiquent des dépassements astronomiques, informons son secrétariat d'emblée que les dépassements ne sont pas pris en charge par notre mutuelle, et que nous ne pouvons pas les assumer. Dans 90% des cas la secrétaire va ramener le tarif à quelque chose de supportable.

Faut négocier ! La dérive ascensionnelle des tarifs ne repose que sur une appréciation erronée de la situation par les assurés sociaux : celle qui consiste à croire que, ben : le prix, c'est le prix. Or, pas du tout.

Soyons très nombreux/euses à lutter contre ce système scélérat. Tant pis ! Le toubib roulera dans son Audi de l'année dernière... Oooh, trop dommage !

De la vraie poésie cette fois :

« VOUS AVEZ UN PAQUET DE MONNAIE, NOUS AVONS MONNET-PAQUET », ainsi s'adressaient les supporteurs stéphanois à leurs collègues parisiens, au Stade Geoffroy Guichard dimanche soir, par banderole interposée. Kévin Monnet-Paquet, attaquant, portait le numéro 22 chez les Verts. Il n'a pas fait d'étincelles cependant, pas de pluie d'euros non plus.