... L'esprit d'imitation, ou l'envie de créer une petite Suite en blogs majeurs pour clavier bien tempéré, amène ce billet qui, sans aller au bout du jeu proposé sur celui de Dasola, s'insère dans l'initiative des bonnes maisons citées ci-dessus, et que je fréquente habituellement.

Un peu d’histoire :

L'Appentis Saucier, devenu plus couramment « l'Appentis », a ouvert ses portes en janvier 2012 sur l'impulsion d'un mien ami et néanmoins beau-frère, qui, après m'avoir plus d'une fois incitée à publier certains de mes textes (des formes plus longues, écrites ça et là depuis une trentaine d'années), et devant mon inertie crasse, me fait comme ça un jour : « … Ouvre au moins un blog, bon sang ! - J'sais pas faire », rétorquai-je histoire de continuer à procrastiner en paix.

Aussi sec, l'impulseur, donc : « Casse la tienne, Martin s'en occupe on te fait ça rapido » contacte cet ami à lui, un type vraiment au poil ce Martin, qui, malgré des charges de travail considérables et une vie de famille trépidante, me confectionne la jolie boutique que certain-e-s ont connue, avec en haut à droite un beau loup de Robert Rapilly (dit "l'impulseur") et un nom marrant comme tout : "L'Appentis Saucier".

Ce nom, je ne l'ai même pas trouvé toute seule : reine fainéante posée sur mon divan, j'ai attendu que mes esclaves viennent se prosterner avec un plateau contenant une dizaine de propositions, et j'ai choisi. Quelle veinarde, quelle flemmarde...

Je me demande bien pourquoi, d'ailleurs, je n'ai pas songé plus tôt à faire de la pub à tout ce beau monde. En fait si, partiellement : RR est déjà dans les blogs amis, mais Martin, non, pas encore, je vais y remédier, bon sang, quelle ingratitude, voilà, tac, c'est fait. A propos, les blogs amis sont listés tout en bas, tout en bas de la page d'accueil, à gauche. Pour l'anecdote, c'est précisément en voulant modifier cette présentation, et tenter de mettre davantage en évidence ces liens, que je me suis plantée, mais bien.

Voilà-t-y pas en effet que, courant 2016, cata : mon blog, après une manip' imbécile de ma part, se démolit tout de partout !! Heureusement, textes intacts, me souffle un ego qu'on ne logerait pas dans l'Harmony of the seas, mais j'y perds le magnifique et sobre en-tête concocté par les copains, qui se trouve remplacé par des trucs et des mots bizarres qui ne sont, en fait, que des artefacts placés sur un modèle par l'hébergeur, Dotclear, juste pour dire : voyez, ici vous pouvez mettre le nom, ici l'illustration. J'avais donc réussi, un un ou deux clics, à faire mienne une page de modèle, un truc absurde.

A propos de l'hébergeur, Dotclear, deux mots : ce sont des gens bien, très bien même. Des pointures. Bien que je ne pige que couic à leur forum ni à leurs conseils, ce que j'ai compris, c'est qu'ils bossent gratuitement et beaucoup pour faire exister et vivre cette plateforme collaborative et complètement libre. Il fallait donc leur rendre une nouvelle fois hommage ici.

Pourquoi un blog ?

La tentation était grande de répondre « parce que » ou « pourquoi pas ? » et de m'en tirer par cette pirouette. La réponse, en fait, est pratiquement déjà dans l'historique : donner à connaître ce qu'on écrit. Vous lancez un texte dans un vide qui apparaît sidéral, et miracle : des gens qui passaient par là l'attrapent au vol (le texte, pas le vide) et parfois vous renvoient la balle (commentaires, échanges, passage d'idées et de trucs...). Donc ma question ce serait plutôt : pourquoi ne pas l'avoir fait avant ? Bah, les choses arrivent quand elles veulent.

A signaler que c'est un peu addictif, ce truc. C'est là, ouvert, à votre main comme dit justement Mr K, et ça vous autorise à y inscrire à peu près tout : l'humeur du jour (souvent), le texte qui vous court par la tête (parfois), des jeux (de temps en temps), des notes de lectures... Tout ça, sans contrainte ni ligne éditoriale comme on dit dans les bonnes maisons.

Le bémol, c'est que j'ai tendance à ne plus écrire que dans le blog, et là, ça va pas du tout. J'ai même songé à le fermer, c'est vous dire.

Mais j'ai pas tenu.

Le voici donc, mon appentis, porte familière, avec son petit lectorat de poche, ses habitués... C'est comme le rade au coin de la rue quand on rentre du boulot. Le moyen de ne pas pousser la porte en passant pour s'accouder au zinc, raconter ses trucs et ses machins, voir les nouvelles du jour (les commentaires, quand il y en a) ?

Question commentaires, comme le tenancier des Interférences, je réponds toujours (sauf lorsqu'ils se spamment tout seuls comme des grands, mystère de l'ymphormatique). Question de courtoisie, de rebonds, d'échange : le mot magique.

Comme le souligne Mr K, les blogs évoluent. Je dirais même plus : vous faites un blog et au bout d'un moment, c'est le blog qui vous fait.

Hem hem...

Des conseils pour de nouveaux blogueurs ?

Afin de ne pas plagier le ci-dessus cité, bien que j'en aie eu la tentation, je me contenterai de renvoyer à sa conclusion et j'y ajouterai cette phrase de Georgette (1) : « Hoooh mais... les conseilleurs- ne sont pas les payeurs ».

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(1) Héroïne du "Lexique georgettien", recueil des expressions régionales et autres façons de parler de Georgette, née en 1913 dans la belle région dombiste.