Non, Ducon (je m'adresse au journaliste qui lit son papier à l'antenne de France-Culture là, à 12 h 35, sans se poser la moindre question sur ce qu'il est en train de déblatérer) !!

Non, Ducon, la "sécurité" électrique de la France n'est pas en danger. Les pro-nucléaires, pro-centrales thermiques, pro-charbon, pro-fuel et autres pro-xénètes de l'énergie qui ont trouvé ce sublime concept, je suis désolée, ont le nez sale.

Non, Ducon, dans le cas d'un hiver avec des températures "en dessous des normales de saison", la France ne sera pas éteinte.

La sauce "frayeurs", on nous l'a déjà servie, elle est rance : il n'y a de "sécurité électrique" que celle que nous mettons en oeuvre chez nous en évitant de nous sécher les cheveux assis-e dans notre bain, en éloignant le bébé des prises, etc.

C'est "fourniture d'électricité" qu'il faut dire. Or, on sait très bien que les 3 réacteurs arrêtés actuellement, ça n'a pas été décidé dimanche dernier après-midi ; que depuis des mois, des marchés ont été passés pour acheter du courant à des bleds moins regardants sur l'écologie et sur la sécurité - la vraie - de leurs travailleurs. Que donc, la fourniture d'électricité en France continuera d'être assurée, ainsi que le gaspillage infernal de cette énergie si coûteuse.

On sait très bien qu'on va payer la facture.

C'est pourquoi, au lieu de diffuser un appel franc et massif à l'économie domestique mais surtout, INDUSTRIELLE, c'est pourquoi, au lieu de relayer un message vertueux du gouvernement (vertueux !!! gouvernement !!!) et de seriner la mise en oeuvre de vraies mesures écologiques citoyennes, la presse préfère jouer son sale rôle de répéteur d'informations anxiogènes. Faut faire PEUR au peuple pour qu'il reste DOCILE.

Non, Ducon, tu ne devrais pas présenter un journal, que ce soit sur France Culture ou ailleurs : tu n'as aucune indépendance de pensée, tes collègues non plus, il y a belle lurette que la presse audio-visuelle se couche et n'a plus d'opinion, plus de vigilance, pas le moindre cheveu qui dépasse, pas l'ombre d'une impertinence à saupoudrer sur ces "informations" qui sont de la propagande.

1984, c'était quand, déjà ?