Les voeux de prospérité de la Taulière, en ce 2 janvier, vont de tout son coeur aux salariés d'Amazon de Dunfermline (comté de Fife, Ecosse) qui, selon l'article paru sur le site web Konbini, vivent des conditions de travail particulièrement exaltantes telles que : dormir sous la tente devant l'entrepôt faute de pouvoir se payer les trajets boulot-dodo ; gagner entre 3 et 5,7 euros net de l'heure (5 virgule 7 euros, on voit la progression sociale, là) ; rouler 11 heures par jour pour les livreurs, etc.

Les voeux de santé mentale de la Taulière vont au site Konbini dont certes l'article est d'utilité publique, mais dont les contenus sont parrainés par des marques, et quelles marques ! L'Oréal, Nike, Sosh de Orange (le plus bas niveau de la téléphonie mobile)... Site dont les rédacteurs ne sont même pas foutus d'aller faire un tour sur Google Maps pour vérifier le nom de la localité siège d'Amazon Ecosse (Dunfermline, et non Dumferline, incultes). Surtout, elle a du mal à comprendre comment Konbini peut publier un papier comme celui-là, qui dénonce de manière nette un système commercial auquel souscrivent sans réserves toutes les marques auxquelles Konbini doit son existence. Il y a là un cas de schizophrénie tout à fait curieux.

Les voeux de la Taulière vont à l'Huma, qui reprend l'article de Konbini mais pas que : l'Huma démonte l'arnaque d'Amazon à propos de drones de livraison, indispensable en cette période d'enthousiasmes aussi moutonniers que cons.

Les vrais voeux de la Taulière vont au journal Fakir et à son infatigable rédac'chef, le François Ruffin. Fakir s'est attaqué à retracer l'épopée du Parti Socialiste, encore qu'épopée convienne mal à une trajectoire aussi descendante que celle du PS. Fakir parle à Filoche de la mort du PS. Fakir est à Grenoble avec les "ECOPLA". Fakir dénonce, Fakir propose des solutions, Fakir est bon pour la santé. Longue vie, donc.

A suivre, on a jusqu'au 31 janvier pour arroser.