Chèr-e-s camarades de canicule, bonjour !
La punition du ciel s'abat sur nous derechef. La Taulière, qui se frotte les mains, pendant neuf mois de l'année, à propos du choix de sa petite location de deux pièces en centre-ville, le maudit les trois autres mois et se les tord (les mains) de désespoir. Mais normalement, les emmerd' sérieux ne commencent qu'en juillet. Là, nous avons un bonus d'un mois. Késaco ? J'avais rien demandé, moi...
J'aurai trop critiqué la S.A. Dieu & C°, ils se seront vengés massivement.
Mais, Seigneur, était-il besoin, je vous le demande, de sanctionner la France entière ? Une petite canicule rien que dans ma rue, ou même, tiens : rien que dans mon immeuble, ça vous aurait pas suffi ? Sans compter que j'aurais pu me réfugier ailleurs dans la ville pour avoir le frais. Alors que là. Même les arbres de la colline en face font pâle figure, on les voit presque transpirer. Leurs feuilles à la retourne se vrillent et pâlissent tandis que les pâtures du Pilat, que j'aperçois plus au sud, virent uniformément au jaunâtre.
Vous savez quoi, Seigneur ? Vous êtes mesquin, tiens. Voilôh.
Sainté somnole sous un couvercle de plomb fondu pendant que Lyon sa voisine s'abouse dans une flaque de bitume chauffé à blanc, météo en direct fournie par mes enfants qui halètent devant leurs fenêtres ouvertes - mais à partir de 23 heures seulement... Le reste de la journée et dès le matin nous vivons à l'unisson, ici et là-bas, en vase clos, volets et fenêtres fermés. Une expérience extrême, mais instructive.
Les médias sortent les marronniers de rigueur (le bac, etc.), ils ne font pas d'ombre.
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Bonus : pour passer très agréablement une heure par ces soirées où l'on n'a pas le courage de faire grand-chose, vous pourriez vous "mettre" sur France Culture et découvrir un joyeux, fichtrement bien réussi, excellent en un mot, spectacle radiophonique d'une cinquantaine de minutes, L'Excursion. C'était hier à 23 heures et vous pouvez le (ré)écouter, voyager en minibus avec Lucette, joyeuse retraitée, Serge, un conducteur plein de ressources et divers covoiturés. Voilà une excursion rafraîchissante, rire et émotion garantis. Allez-y ! Grand coup de chapeau à la Compagnie Opus qu'on peut saluer sur son site rigolo.
" ... Aujourd’hui, il a fait seize degrés en plein mois de janvier ! Chauffage éteint, la température est douce, même en soirée. Le vent du sud est très soutenu, il chasse inlassablement de blancs nuages dans la nuit bleue. Question climat, il est vraiment difficile de croire quoi que ce soit."
En fait d'excursion, j'avoue avoir traîné dans l'appentis déserté par la taulière liquéfiée, fouiné dans les notes, cahiers, carnets, souvenirs. Un beau voyage ... pourvu que l'été dure longtemps !
Ah noooon !! Pas cet été-là (lire billet suivant sur la canicule qui dure)... Non, non et non : on est lessivée et on crie grâce (mais pas trop fort à cause des voisins).
Quant à l'Appentis, il n'est pas déserté, au contraire : la Taulière persiste et signe alors que la raison voudrait qu'on éteigne cette source supplémentaire de chaleur. Mais voilà : elle est partageuse, alors...
Merci du passage courageux dans la canicule stéphanoise (même virtuelle !) et de la citation qui semble, ce soir, particulièrement bien trouvée pour faire liaison avec cet été inclément et rappeler que ce n'est pas seulement une canicule "de passage" mais bel et bien le début de quelque chose d'assez inquiétant : http://www.lemonde.fr/climat/articl... sinon pour nous, Occidentaux (relativement) protégés, mais pour toute une population à laquelle, privilégiés, nous ne pensons pas forcément : chez nous les plus pauvres, les sans-toit, et ailleurs, là où ça brûle carrément. Histoire de relativiser...
Au plaisir de voir chez vous http://espiguettebis.canalblog.com/ des photos bien fraîches :) comme la belle bleue d'aujourd'hui...