La démocratie représentative est issue d’une invention antique où ceux qui « représentaient » le peuple n’étaient déjà qu’une poignée de privilégiés au service des plus riches, et non pas des femmes, des enfants, des ouvriers agricoles, des esclaves ou des peuples opprimés, tous citoyens de seconde zone.

Ce système, dont le véritable nom est : « oligarchie », perdure mais touche à sa fin. Il porte en lui les germes de toutes les déviances qu’on lui connaît, et qui signent aussi son déclin : clientélisme. Corruption. Recherche personnelle du pouvoir et des hochets associés. Confiscation des décisions par les milieux financiers. Simulacres d’élections organisant aussi bien des dictatures que des régimes parlementaires vendus. Maintien du peuple dans la sujétion et la pauvreté.

Les politiques n'ont ni marge de manœuvre, ni désir d'infléchir le sort de leurs compatriotes, ils sont entièrement aux mains du capitalisme ultra-libéral.

La démocratie bouge encore. Mais si elle est jamais née un jour, aujourd’hui elle est bel et bien morte.

Partout croît la masse des opprimés– et leur misère avec eux. Le petit nombre de ceux qui les oppriment est compensé par leur extrême richesse, leur puissance économique, leurs armées, leur pouvoir sur les techniciens et les scientifiques, leur mise en coupe réglée du monde intellectuel.

Ils ont fait main basse sur les ressources et les moyens de communication. Prédateurs sans morale, ils ont détruit à leur profit la Terre et nombre de ses occupants, qu’il s’agisse du règne animal ou végétal.

Ils crèveront à brève échéance avec la planète, avec ce qu’ils en auront fait : eux et leurs descendants.

Mais nous et les nôtres avec.

Ni droite, ni « gauche » ni « écolos », ni « extrêmes » de tous bords : aucun parti issu de cette culture moribonde ne nous sauvera.

Ne soyons pas complices. Ne glissons pas dans l’urne un bout de papier sans signification.

Soyons plus malins qu’eux : inventons autre chose !