"The Lighthouse" :

Aiguillées par erreur sur ce film, la Taulière et une de ses potes se sont mangé le pire navet de l'hiver et en sont ressorties nauséeuses, à moitié sourdingues et hébétées...

"The Lighthouse", un noir et blanc à la pelloche "grain sale" de rigueur, assomme les malheureuses personnes trompées, comme nous l'avons été, par le fait que le film est diffusé dans un ciné d'art & d'essai (y a bien un essai, mais pour l'art tu repasseras et on ne félicite pas le Méliès de son choix) et que le "lancement" du film nous ait balancé je ne sais quelle pub alléchante qui ne permettait pas de se rendre compte que :

- c'est un nanar de la catégorie dite "épouvante", et en plus (au cas où on aurait été preneuses de ce genre), très petit joueurs ;
- rien, mais rien ne viendrait rattraper le moindre millimètre de pelloche au fil des deux heures de projection.

Sans compter que, contrairement à ce qui est affirmé dans ledit lancement, on ne rit pas du tout, mais vraiment pas, ou alors ce sont des rires gênés devant l'énorme gâchis de fric, d'énergie et de matos mobilisés pour sortir ça.

Scénar archi-bâclé aux incohérences laissées à la discrétion du public ; huis-clos d'acteurs à la mode qui en font des tonnes (Willem Dafoe et Robert Pattinson en gardiens de phare tout à fait improbables, qui semblent littéralement s'épanouir dans des scènes de saoulographies baveuses et destruction massive de mobilier sur fond d'inondation totale), bande-son tonitruante, en particulier un mugissement de sirène de brume à peu près continu sur fond de tempête et de fracas des paquets de mer, alternance de bagarres et de branlettes (oui, c'est un film très masturbatoire, environ une séance toutes les dix ou vingt minutes et le machin dure deux heures). Heureusement les personnages sont également petits joueurs dans le genre et c'est chaque fois assez vite expédié, sans préjudice des râles et autres grognements accompagnateurs...).

Ajoutez une sirène au look d'actrice de gonzo (lèvres archipulpées, hanches et cul kardashianesques, etc. d'où sans doute l'onanisme frénétique des mâles en présence), une fascination évidente du réalisteur pour le pipi-caca-pet-vomi (on recommande un passage sur le divan sans trop tarder), amalgame de textes melvilliens beuglés, où l'on ne peut clairement distinguer la citation de l'imitation (foireuse), incertitude pas totalement dissipée par la phrase figurant au générique ("dialogues inspirés de..." ou quéque chose comme ça)...

J'aurais dû vous prévenir plus tôt, que vous n'alliez pas vous fourvoyer là-bas, et ça m'apprendra, pour une fois que je ne lis pas les critiques avant d'y aller.

Enfin, si j'étais une ancienne gardienne de phare, je porterais plainte pour atteinte à l'image de la profession. C'est vrai, quoi, c'est pas parce qu'ils n'existent plus qu'il faut raconter n'importe quoi. Et si j'étais de l'amicale des sirènes retraitées, idem.

Spotlights :

Sur le début de la campagne pour les municipales, annoncée en fanfare, côté Gaël Perdriau (LR, dont il est vice-président depuis octobre, et maire actuel qui brigue un deuxième mandat), par l'affiche que voici, clichée par une copine qui a aussi mauvais esprit que la Taulière et qui vient de lui faire parvenir cette image réjouissante avec le commentaire "arrangé !". Certes...

campagne municipales, janv. 2020

(NB : le tag "LREM" au bas de l'affiche semble mis là par erreur, à moins que LR et LREM ce soit blanc bonnet...)