Comme une bouteille à l'amer... consigné et nostalgique de tant d'impossibles traversées
Ca va commencer roulement de tambour et fleurs de pêchers
Accoudé à la barrière, vêtu d’étoiles et de lumière, Maître Serpent siffle des vers
Cachalot de force et d’esprit c’est Moby Dick qu’un harpon leste
Haussières tanguées ciel inverse zig habitus zag
Le chant des oiseaux au petit matin
Ce matin, un accenteur mouchet s'est posé sur ma terrasse...
quand j'étais petite, je l'appelais "l'ascenseur moucheté", c'était tellement plus concret !
Si le soleil brille c'est pour nous rappeler que la liberté ne peut s'aliéner
Nos abris-bulles n'empêcheront pas le ciel d'entrer
Virez-moi tout ça
Autres mondes ! Autres mondes !
Vive les reports
Soleil brume et désert au ciel la transparence
La ligne qu’il suivait le conduisit à un labyrinthe qui n’avait pas d’entrée
Une langueur, une vapeur, une douleur... et pour encore combien d'heures... une peur ?
Un balcon sans forêt... à l'aide, Gracq, je craque !
Au jardin je suis allée, du persil j'ai semé, du terreau j'ai répandu, des mâches j'ai ramassé, quelle chance j'ai !
Les vers c'est pas mon vort. Pardon, mon fort. Même s'ils sont livres. Pardon, libres
les vers libres, pas l'éther vibre, ni l'Hébert ivre
Restons positifs l'avenir nous tend les bras
Cantonné sur mon balcon... je ris sous chape
Avec ou sans joint, vivons tents le finement : à bas les con !
Ecoute l’arbre et la feuille, fraternité générale !
Les arbres de Yves nagent à la surface de la terre... allons vers, rêvez le ciel !
Vois le soleil du soir, ô les derniers beaux jours !
Le vampire se fait du mauvais sang le marchand de boudin a fermé sa boutique
Le merle fait ses ablutions à heure fixe
Toutes les nuits, dans son lit, la petite fille endormie crie
En haut les ciels incolores tentent de trouer la forêt
Cinq sémillants serpents, bras-dessus, bras-dessous, s'en allaient à la ville
Paysages mouvants, circonstances dansantes, étirement du temps...
Et vous ? Que vivez-vous, que rêvez-vous, où s'évade votre âme déconfinée ?
Continuons à enfiler tranquillement les perles de notre vie, elles sont toutes d'une valeur inestimable...
On s'fait une ligne
avant que tout ne déraille
Poésie... entrain
... et la vaisselle fut et sera, une assiette propre, un verre mouillé et nous voilà réconciliés
Oiseaux, pensées, prières arrivent, se posent, s'envolent
(arrivée hier matin, cette ligne a été dédiée illico à Manu Dibango, grand souffleur d'énergies)
Anna Calvi joue salle Pleyel…ses fantasmes déplient leurs ailes
Le vieux cerisier a éclaté en fleurs, et le saule pleureur est brusquement devenu rieur...
Mon camélia rose n'a jamais été aussi beau....
ça butine dans les poiriers on croise les doigts
Espérons qu'à la fin tout cela ne fut pas fait en vain !
La poussière chuchotait dans les recoins du silence
Captifs des cirques d'animaux, vous aussi vous trouvez le temps infiniment long...
Encore nos prisons n'ont-elles pas de volume comparable,
Humains, prisonniers chanceux ?
Sur l’étang, eau étale, la lune pâle descend et s'admire : "Bel argent... presque étoile !" En moins grand.
Ont signé (et plutôt 3 fois qu'1) : Anne - Bbt - Caro - Chickago Riffer - Dame MarieThé - Didier - Espiguette - Geneviève - Isabelle - IT - K - La Jardinière - Laurence - Marie-Anne - Martine - Nadine - Nicole-Marie - Nicole - SPL - Taïé - Welsh Luke - Yan Bassett
Les poètes d'un jour et de toujours, ici réunis, pourraient dire, comme Arthur Rimbaud :
« J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile et je danse ».
(Les Illuminations, Phrases)
Merci
PS - et comme le printemps ne cesse pas pour autant d'éclore, voici une ligne tardive mais néanmoins bellement fleurie :
"Il a fait froid cette nuit, les jonquilles piquaient du nez ce matin, mais au soleil de midi, elles fanfaronnaient de plus belle"
Merci, Did de Mâcon :)) !
Au fait, j’ai oublié de dire que les photos, avec leurs légendes, sont superbes.
Un immense bravo et un immense merci à vous tous/toutes, qui savez donner du beau sans rien attendre en retour !
Chapeau bas également à celle qui a eu cette idée géniale et qui a su coudre ensemble toutes ces belles paroles pour en faire une magnifique étole !
@ SPL : oui, c'est de l'Espiguette dans le texte ! Et moi, à propos, j'aime beaucoup la ligne de clôture du PGdP ;-)
@ Sylviane : j'utiliserai une formule passe-partout, qu'on emploie d'habitude par politesse, mais qui, ici, prend un sens plein et véridique : "tout le plaisir a été pour moi" :)
@ toutes deux : merci du passage... et des contributions, oui, l'écriture collective est toujours féconde (cf les ateliers) et l'image de l'étole est très pertinente pour le coup, car en plus, une étole, ça tient chaud aux épaules... mais pas que :)