Des sujets saignants...
Il faut entendre ces « chansons barbares populaires » comme un appel au bon sens, au bon goût ! Car le peuple en a assez du matraquage médiatique à coup d’anaphores de café, marre des vers moulus, ras-le-bol des rimes qui soient autant de crimes, par-dessus la tête des mièvres thèmes genre « je t’aime »... rien qu’outrages à l’intelligence, à la dignité, à l’élémentaire humanité. Renouons, en un style irréprochable, avec la puissance des mythes qui nous rongent : éros beef, thanatos à moëlle, et divers sujets saignants mais de haute moralité.
...pour un récital à point
Justement, toute de noir vêtue, la Fée d’Hiver va nous glacer le sang.
Accompagnée du pianiste Aristide Truand, queue-de-pie & toucher tranchant, sa voix grave égrènera les histoires sombres et véridiques tirées de journaux qu’elle épluche comme d’autres épluchent les petits enfants.
Mais si elle évoque Landru, les bébés qu’on stocke dans les congélateurs ou qu’on laisse cuire à l’étuvée dans la voiture, ce n’est pas - rassurez-vous ! - par intérêt morbide. Non, la Fée d’Hiver veut interroger de façon grinçante les abjectes pulsions, les sinistres errements de nos contemporains.
Surtout, elle veut nous consoler de médias qui manquent de poésie.
Cruellement !
Équipe artistique
Paroles : Robert Rapilly
Musiques : Martin Granger
Interprétation : Louise Bronx et Martin Granger
Production : Métalu A Chahuter
Photos : Philippe Lenglet ; Aline Reynaud Paligot